Pierre-Michel Sivadier

Musicien, compositeur, auteur 

emusic4you@orange.fr

 

   
 

Textes littéraires                                                                       Textes chansons

Choix de poèmes

 

 Désordres      L'Être que je suis       Mets du Jour        Paùl Jack       Adam et Bérénice      Frondes étourdies

 

> Printemps 2025 : sortie d'un septième ouvrage, chez Maïa éditions

 

Pierre-Michel Sivadier

Rien ne vaut le présent

Green poetry

Cendres, lustres, lilas, animaux

Paysages et portraits 
Fabienne Didier
Arnaud Carpentier


Préface Gabrielle Danoux


Poésie verte à fort ancrage social, en prise directe avec l'actualité.
Le climat, les humains, les villes et les animaux...

lire un extrait

 

 

 

 

 

« Une poésie ferme dans ses contestations.

À déguster comme une délicatesse sérieusement savoureuse.

Et si mantra il y a, son fil rouge reste la joie. » Gabrielle Danoux

 

 

 

> LES TROIS FILS galerie DAMIAN YEE, 26 Bld Saint-Germain 75005 Paris

Exposition Pierre-Michel SIVADIER "Rien ne vaut le présent"

Du 4 au 6 avril 2025

Le nouveau week-end événement organisé par LES 3 FILS à la Galerie DAMIAN YEE

Venez découvrir ou retrouver les oeuvres de Pierre-Michel SIVADIER, Fabienne DIDIER et Arnaud CARPENTIER à l'occasion de la sortie de l'ouvrage "Rien ne vaut le présent" aux Editions Maïa.

Participer à l'évènement


Entrée libre : vendredi 4,  18h-19h; samedi 5, 10h-15h30; dimanche 6, 10h30-15h30
Concerts-lecture sur réservation : Pierre-Michel Sivadier accompagné de jeunes artistes, vendredi 4 à 19h, samedi, 5 à 16h, dimanche 6 à 15h30.
Jeu concours, Lectures, Tables-rondes, DJ set.
Jam session sur inscription

 

 
   
 
 

 

Publications en revues, ouvrages collectifs

 

Oupoli poèmes

Pro/p(r)osemagazine (à venir en 2025) poèmes

Littera Nova 2024, Roumanie, Espagne, 7 poèmes

Poetika 2024, poèmes

Traction-Brabant 2024, poème Les Toits des Villes

Nouvelles covidées – Stellamaris – Veritas 2020, nouvelle Le Pendant et l’Après - Extraits du confinement

Revue Mâtin 2019, article Blue Note
 

 
 

Décembre 2023, nouvel ouvrage aux éditions Stellamaris

 

Pierre-Michel Sivadier

Désordres

Journal, pamphlets, poèmes

2020 - 2023

 

 

 

 

Un journal politique, poétique et musical pour dire le présent, témoigner d'âmes, de leurs espoirs, de leurs révoltes.

 

— Tenez, je vais prendre... Voyons... Mettez-moi s'il vous plaît... quatre mini-Trump à la française. Deux amendes - amandes, pardon - et deux au café.

*

Les toits des villes, au dîner, scintillent comme une douce crête, orange, panoramique.
Plus tard ils s'éteindront, un à un vacillants...

*

Nous avons tous été ainsi, adolescents privilégiant le vraisemblable et le véridique abondé de considérables détails, à la conséquence sèche et conclusive qui aurait tenu en trois mots : je serai absent.

*

Impossible de taire, de passer sous silence.
Je risquerais l’oubli, et peut-être estimerais-je que rien de la sorte n'est jamais arrivé.

 

*

 

« Ce livre m'a procuré un bonheur fou de gourmandise littéraire. Adoré le swing de ces divagations, d'un sujet à l'autre, d'un rêve à un trébuchement de la vie réelle. Ai pensé lui accorder le Goncourt si j'en étais juré (ces pages-là m'ont mis en joie).
Un régal dans la forme et dans le fond car d'un bout à l'autre, j'entends cette singulière et vibrante signature, le son et le souffle des musiciens.»
Alex Dutilh, Open Jazz - France Musique


«Texte magnifique qui offre une respiration salutaire dans une époque qui coupe le souffle. Vocabulaire et syntaxe au scalpel qui consolent nos sentiments d’impuissance et attisent notre désir de se relever les manches.» Jean-François Sivadier

 

« Journal de bord (2020-2023) en même temps qu’un carnet de notes tous horizons. Une sorte de poste d’observation privilégié depuis le regard sensible d’un artiste qui accorde à la musique des mots une très grande valeur. On tourne les pages avidement. On rit, on tape du poing sur la table, on aime… on vibre, toujours, parce que la vie est là. Essentiel.» Denis Desassis - Citizen Jazz

« Pierre-Michel Sivadier m'est apparu comme un chat qui sait sans savoir ; qui attend le moment singulier pour se mettre au pluriel. Cette période de Covid a créé un contretemps que l’auteur a orchestré. Me suis laissé porter par ses sonorités, par les dissonances de sa pensée, et j'y ai senti une présence. Une présence amie. »  Philippe Sturbelle

 

« L'auteur a la politesse de l'optimisme, envers et contre tout, et une capacité admirable à s'émerveiller d'un rien : enfant glissant le long d'un toboggan, ou arrivée du printemps.» Livres d'Avril

 

 

Désordres - Journal, pamphlets, poèmes - novembre 2020 - mars 2023
240 pages, éditions Stellamaris

 

Commander l'ouvrage sur le site de l'éditeur


Consulter des extraits ici.

 

* * *

 

Le Printemps des Poètes

 

Pierre-Michel Sivadier est pianiste, compositeur, interprète mais aussi poète et écrivain. Auteur d’une œuvre multiforme mêlant la musique et les mots, il a travaillé avec de nombreux artistes parmi lesquels Christian Vander, Jane Birkin, James Ivory.
Il collabore à une trentaine d’albums, en publie trois sous son nom — dont le dernier Si, un opus rythmé de poésie pure aux guitares acérées et percussions orientales où les « vies rimbaldiennes » côtoient « les désordres et les chairs ». Le disque inclut une reprise de À la grâce de toi composé pour Jane Birkin, que la chanteuse avait intégré dans son album Enfants d’hiver.
Cette collaboration marquera le musicien qui peindra un portrait saisissant de l’artiste dans son ouvrage Mets du Jour. Ainsi la littérature rejoint la musique, comme dans les nombreux poèmes et chansons publiées par le pianiste.
Dans ses ouvrages, Pierre-Michel Sivadier cherche à construire une langue, un son littéraire fait de rythmes et d’assonances qui, tantôt va cerner la réalité au plus près, saisir étroitement l’instant, tantôt s’en affranchir, oublier les conventions narratives et quitter le rationnel pour créer la surprise, le rire ou l’évasion.
De cette veine créatrice, naissent des livres dans lesquels la musique joue un rôle considérable, sinon le premier : Paùl Jack (vie de deux musiciens), Mets du Jour (journal, musique, portraits), L’Être que je suis (monologue d’un chat plasticien). Fin 2023, paraît Désordres un « journal politique, poétique et musical pour dire le présent, témoigner d’âmes, de leurs espoirs et de leurs révoltes. »
Les écrits de l’auteur s’inscrivent toujours dans une actualité brûlante qu’ils tentent de transcender ou de percuter avec une joie, un humour et une insolence toute musicale.

 

Photo : © Fabrice Journo



 

 
   
   
   

 

Pierre-Michel Sivadier

L'Être que je suis

 

Éditions Stellamaris

Parution novembre 2022

 

Aujourd'hui, rien de spécial.

J'ai fait la sieste en plein soleil, sur un toit. J'avais réservé depuis deux semaines. Là-bas, j'ai réfléchi, abondamment pensé. Je me demande si je ne vais pas à nouveau déménager. Cette instabilité permanente me caractérise. Elle me nourrit aussi. J'ai besoin de ces détours, de ces méandres. Ils sont nécessaires à ma construction.

Si je suis l'être que je suis, c'est parce que j'ai beaucoup voyagé. Beaucoup comparé aux collègues. Moi qui suis né à Belleville, j'ai facilement franchi le périphérique...


Subtil, précieux, délicatement mystérieux, comme son félin de salon préféré, l’auteur de L’Être que je suis embarque son lecteur sur les traces légères d’un chat très personnel.


Un chat ? Ou une de ces créatures duplices qui se déguise de fourrure et de griffes pour exprimer tout ce qui lie l’animal à l’humain autant que l’humain à l’animal et qui fonde leur énigmatique complicité ?


Entre deux maisons dont il chante les mérites et les désagréments, le Prince de velours fait entendre la musique de ses plaisirs, de sa mélancolie et de ses rêves, tout en parcourant son territoire à la recherche d’expériences renouvelées et de rencontres marquantes.


A hauteur de chat, c’est toute une perception du monde qui se déploie, faite de sensibilité extrême et d’orgueil vulnérable, de sensualité exigeante et de sentimentalité pudique.


Après la lecture de L’Être que je suis, on se retournera sur chaque chat de gouttière croisé au coin d’une rue, intrigué au plus haut point par les secrets de ses yeux qui font semblant de nous ignorer pour mieux nous deviner.
 

Françoise Grard

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Lire les premières pages

 

Le chat de Paùl Jack revient et tire la couverture : un livre pour lui tout seul.

« Un chat qui chemine nonchalamment dans cette histoire, comme s’il se jouait de la plume de son créateur en plein travail, avec son caractère bien trempé, bien félin.
Ce maître chat si drôle qu’on le prend au sérieux, avec sa gourmandise, ses jeux, ses réflexions, ses caprices… Personnage à part entière, sensible et souverainement jaloux de l’attention de Jack. »

« Un chat philosophe, au centre et à l'extérieur de l'action, qui monologue sur le monde en analysant, avec le même sens du détail, la qualité de sa nourriture et le comportement de ses maîtres. »

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« Aujourd’hui, rien de spécial » sont les premiers mots de « L'Être que je suis ».

Mais au contraire, tout devient spécialement étonnant dans ce récit de Pierre-Michel Sivadier, écrit comme un journal, à la première personne, et qui d’emblée nous demande de nous mettre à la hauteur du narrateur, soit de descendre vers le sol pour jouir d’un point de vue qui métamorphose le monde matériel en univers fantastique.

La nuit, la ville, la cuisine, les armoires, la nature, la voix humaine, les bruits et les matières, tout change de dimension dans ce voyage où nous embarque un chat philosophe qui balade son regard comme une caméra subjective sur tout ce qui l’entoure, évitant les plans larges et s’attardant sur les détails pour nous inviter à rêver sur le hors-champ.

Si nous suivons si facilement ce poète à quatre pattes qui nous raconte ses circulations de Paris à sa banlieue et du plancher aux étagères de la salle de bains, c’est qu’il nous séduit, dès les premières pages, en faisant de nous ses confidents, ses complices, nous confiant ses états d’âme, de l’admiration à la jalousie, du mépris à la tendresse, sa culture musicale, son amour de la peinture et du cinéma.

À l’affût de tout ce qui pourrait nourrir son insatiable besoin de penser, le chat ne s’ennuie jamais.
Il bouillonne, se fait des films, commente, ironise, cabotine, affabule, raisonne et déraisonne, dans un soliloque jubilatoire qui fait toujours dans la douceur et dans l’économie.

Le chat n’est jamais bavard. Il soigne sa langue, sculpte sa prose comme un orfèvre le ferait d’une pierre précieuse, avec patience et précision, cherchant pour chaque idée la tournure parfaite. Le récit suit ainsi le cheminement toujours poétique d’un acteur-spectateur qui décide, selon l’humeur, d’entrer dans l’action ou de s’adonner à la contemplation, qui semble nous prendre de haut mais dont la seule présence, inexplicablement, rassure et réconforte, qui jouit de la fascination qu’il exerce sur les humains, de l’insondable mystère que nous projetons sur « sa personne ».

Jean-François Sivadier

> L’être que je suis : le monologue d’un chat plein d’humour par Ouest-France

Déjà présent dans son troisième livre, le chat de Pierre-Michel Sivadier revient pour nous faire part de son monde intérieur, entre fulgurances de pensées et quotidien ronronnant.

> L'être que je suis par Denis Billamboz

> L'être que je suis par Livres d'Avril

 
« Un chat qui parle, qui pense, et qui à défaut de chanter, écoute chanter sa maîtresse.
Il y a tant de raisons de lire ce livre, qu’on aime les chats ou qu’on ne les aime pas, d’ailleurs on apprendra qu’ils ne sont pas des anges.
On sera comblé si l’on aime assister au petit théâtre des êtres vivants, humains et non humains, à leur vie qui coule, parfois spectaculaire, parfois sans éclat.
On se délecte de cette chronique et l’on se réjouit de l’évidence d’un style à la fois ciselé et limpide.
Miaou donc ! J’espère que « l’être que je suis » sera un jour traduit en langue des chats, ce ne serait que justice. » Véronique R.

 

 
   
   
   
 

Paùl Jack, roman, 2020

2017- 2019. Vie de deux musiciens, traversée par un chat.

 

Adam et Bérénice, théâtre, 2018

Un quintette de jeunes gens immobiles brûlent la langue et la syntaxe.

Frondes étourdies, poésie, 2018

De Pina Bausch et le fleuve à Nous verrons, poésies révoltées ou contemplatives.
 

Mets du Jour, 2021

Journal, musique, portraits.

 

 

 

Les ouvrages de Pierre-Michel Sivadier sont  publiés aux éditions Stellamaris, à compte d'éditeur.

Ils sont disponibles en ligne sur le site de la maison.

Ce mode d'acquisition simple et rapide favorise la diffusion d'un travail artisanal de qualité.

Les livres peuvent aussi être commandés dans toute librairie.

Enfin, on peut les trouver sur les réseaux Amazon.fr ou  Fnac.com.

 

   
 
   
   

2021

Mets du jour

Journal, musique, portraits

 

Le cœur du confinement, la pandémie, les étudiants, les concerts, l'Avant, le Pendant, l'Après.
Comment désormais frissonner en caressant ta joue ? En effleurant ton épaule ?

Un journal de l'urgence, une galerie de portraits, la pratique musicale dans le cambouis ou la splendeur du quotidien.

Eric Rohmer, Ravel, Christian Vander, Barbara, Rembrandt, Fanny Ardant... tous remettent les pendules à l'heure : l'art nous sauve.

 

 

Jane arrive rue Marcadet avec deux kilos de mandarines.
— Tu aimes les mandarines ?
Un beau matin, elle reviendra avec une dizaine de croissants.
Elle, dotée d’un appétit d’oiseau, ne mange pas mais nourrit ses amis, partage au sens premier du terme, son essentiel : leur repas. Jane, mère heureuse, abecque son monde.

 

> Mets du Jour, critique parue dans Citizen Jazz par Denis Desassis

 

> Pensées et réflexions autour de Mets du Jour par Camille Layer

 

Avis des lecteurs :

« Je l'ai dévoré ce matin ! Fleur de peau et fond de l'âme. Un livre très réussi. »

« Comme certains livres de poésie et essais que je laisse à portée, il est à retrouver, comme une partition que l'on aime à rejouer. »

« Journal de bord à l’écriture aussi riche que limpide. Un livre-ami en quelque sorte. »

« Un ouvrage dans lequel se mêlent écriture et vision artistique, pertinence et poésie, plaisir et intelligence. »

« J’ai dégusté d’une traite ces Mets du jour. Superbe écriture très fine et musicale. »

« Un livre riche de diversité, mot dans l’air du temps. »

« Au cœur du mystère de la création artistique et du tissu de la vie. »
 

Se procurer l'ouvrage format 15*21 cm, 178 pages, sur le site des éditions Stellamaris

Consulter des extraits ici

 

 
   
 


Paùl Jack

 

Paùl Jack bouscule la langue, secoue les modes et les hiérarchies, embrasse l’époque. Récit fragmentaire et éclaté – traversé par un chat –, l’ouvrage brosse le portrait de deux musiciens et livre une photo en temps réel de la vie d’artiste.

Toile chamarrée aux multiples nuances, il enveloppe le lecteur, l’accompagne au soleil comme dans la tempête, le protège ou l’expose, mais ne le quitte plus.

 

 


« Un édifice, un mille-feuille de sensations et de sentiments. Une écriture de poète affranchie des conventions narratives. Elle touche par la pudeur de sa mélancolie, par sa fantaisie, par l’opacité réaliste qui nous renvoie à l’inconnaissable de l’objet aimé. » Françoise Grard

Lire les vingt premières pages ici

 

« Paùl Jack, ou l’occasion de constater l’état du monde et de nos vies d’humains égarés » par Denis Desassis. Critique sur Musique Buissonières.

 

Avis :

« D'une langue mélodieuse, surprenante, l'auteur nous invite à la rencontre de Paùl et de Jack, musiciens, liés par la passion mélodique, le premier plus sombre se languit de l'autre, solaire et insaisissable. La narration nous propose de les suivre comme on feuillette des photos, dans des moments qui se suivent poétiquement, rythmés par cette écriture séduisante, atypique et par les pensées d'un chat gourmet versé dans l'art de faire ses griffes sur les livres. Un trio d'esthètes qui valse pour notre plus grand plaisir. » Librairie Decitre


« Touchée. Emue. J’ai aimé l’ambiance un peu désenchantée, un brin romantique. Nostalgique et pourtant très en prise avec l’actualité, rapportée par une plume vive et ironique.
J’ai aimé l’écriture qui joue avec elle-même, toujours très précise et surtout jamais dupe. Quelques beaux moments poétiques et de belles lignes sur la création.
J’ai aimé les apparitions fugaces mais toujours si perspicaces d’Isabelle.
J’ai vibré avec Paùl, partagé ses sensations et ses sentiments.
J’ai eu très souvent le sourire aux lèvres et j’ai même ri, et pas uniquement en compagnie du chat.
Merci pour ce sensible et original moment de littérature. »  Jocelyne L.

 

 

« Paùl Jack. Entre ces deux-là, pas de et, pas de trait d’union. Juste un espace que Paùl voudrait effacer pour s’approcher de Jack, le connaître. Dans la vraie vie et pas seulement sur scène, où Paùl trouve en Jack le partenaire rêvé. C’est une histoire d’amour singulière, à sens unique, un jeu de chat et de souris qui nous entraîne avec Paùl à la poursuite d’un amour à portée de cœur, et qui pourtant nous échappe toujours. » Véronique R.


« Paùl Jack est étonnant, déroutant souvent, touchant et parfois drôle. J’ai aimé me balader au fil de ces mots et de cette musique. Je vais le prêter à mon libraire maintenant… » Corinne S.

 

« Je trouve très forte la manière dont le roman casse la linéarité en créant du manque, du vide, des trous. C'est ce qui rend le lecteur ou le spectateur actif, acteur de ce qu'il lit ou de ce qu'il voit. Ce qui implique immédiatement un effet de suspense.

Les pièces du puzzle sont éparses, mais on parvient sans aucun mode d'emploi à le reconstituer.
Car il y a cette chose difficile à tenir : ne pas raconter ce que le lecteur peut imaginer seul, enlever l'anecdote attendue et mettre en lumière celle que l’on attendait pas.

Le mélange et la juxtaposition - à la fois libre et très sophistiqués - des formes littéraires nous conduisent dans un monde réel et fantasmé. Jusqu'au personnage étonnant d'un chat philosophe, au centre et à l'extérieur de l'action, qui monologue sur le monde en analysant, avec le même sens du détail, la qualité de sa nourriture et le comportement de ses maîtres.

Il y a ces outils maîtrisés, le mélange des temps, la science impressionnante de la syntaxe, la richesse du vocabulaire, la langue qui se questionne elle-même.

Il y a dans Paùl Jack de profondes interrogations qui ne trouvent réponse que dans l'empirisme, l'aléatoire, l'immanence et… le hasard. Une partition parfaitement construite qui donnerait pourtant l’impression de s’improviser, qui s'inventerait au fil des pages et n'offrirait son secret que dans sa rémanence. » 

Jean-François Sivadier

 



 

PAUL JACK, MULTICOLORE ET SENSUEL
par Camille Layer

Paùl a toujours rêvé de renverser la table alors qu’on lui renvoie l’image de celui qui met sagement le couvert.
Tout est dit. Cette phrase à elle seule plante le décor, de plume de maître. Nous présente, avant de nous l’offrir, un bouquet  d’émotions multicolores, multi-sensuelles qui nous ouvre les bras.


Pierre-Michel Sivadier transpose chaque sentiment, chaque émotion, chaque instant avec une justesse exacte, cathartique, qui nous laisse pantois, chamboulé, à notre tour par la réalité, la sensualité « tactile » presque palpable de ses personnages plus vrais que nature.
Si tu tournes la page, il faudra te laisser porter. Accepter le trouble ou goûter l’empathie lorsqu'elle se présente. La frustration, aussi, qui se devine aux entournures d’un blanc de papier, soupir t’incitant à reprendre ton souffle avant de plonger, aux côtés des personnages, dans une fiévreuse incertitude.


Jack, « l’enfant de la lune » comme le perçoit Paùl, omniprésent et pourtant si lointain. Toujours la tête ailleurs ou le nez dans son téléphone.
Et qui pourtant ne répond jamais, submergé par cent, mille engagements à la minute. Jack est au centre de tout. La note tonique vers laquelle convergent toutes les pensées de Paùl.
Paùl, qu’il bouleverse, dont il fait basculer l’univers, le centre de gravité dès les premières pages. Paùl, dont on suit chaque trouble attisé par l’insaisissabilité de Jack. Paùl, enfin, qui se consume de tendresse, dont le cœur est un livre ouvert sur l’instant présent, la fulgurance de l’émotion.


On l’éprouve avec lui de plein fouet, tant les mots sont justes, soigneusement choisis pour que cette confidence nous parvienne. Nous touche. A propos de Jack, à propos du monde. Le « Monde qui s’étire », se déploie en parallèle, couve, empiète, fait chavirer le quotidien et affleure, à fleur de peau.
Nous rappelle son irrévocable réalité. L’arbitraire d’une tendance rentable qui gangrène la musique et  la création, pose des limites étriquées aux artistes qui les détourneront quand même, pour que leurs mots nous touchent.


Et puis, il y a le chat.
Un chat qui chemine nonchalamment dans cette histoire, comme s’il se jouait de la plume de son créateur en plein travail, avec son caractère bien trempé, bien félin. Coup de patte par-ci, coup de patte par-là pour réorienter l’inspiration de l’auteur dans la bonne direction, c'est-à-dire celle de ses envies.
Ce maître chat si drôle qu’on le prend au sérieux, avec sa gourmandise, ses jeux, ses réflexions, ses caprices… Personnage à part entière, sensible et souverainement jaloux de l’attention de Jack.
On dirait qu’il reprend à son compte cette frustration douloureuse de Paùl,  leur « petite » revanche à tous les deux, qu’il prend sur l’étourderie de son maître en lacérant Beckett.


Paùl, qui n’a de cesse de créer, d’amorcer les occasions, voudrait défier les oracles « sans quoi, comme il risque de regretter ». Il le sait. Guette les réponses, attend...
Paùl, dont l’éternelle fatalité sera toujours de mettre le couvert sans jamais oser renverser la table.

 

 

 

 

 
   
 

 

Adam et Bérénice

 

Adam et Bérénice est un texte de fiction écrit par Pierre-Michel Sivadier pour cinq étudiants du conservatoire Francis Poulenc. Cinq jeunes interprètes musiciens, acteurs, danseurs, qui jouent ici avec leur véritables prénoms : Adam, Bérénice, Maxence,  Hugues et Jérémie.

Le projet littéraire est de confronter ces jeunes artistes inscrits dans notre époque à une langue poétique et singulière.

Solidement plantés au sol, définitivement faillibles, ils tutoient Schubert et Léo Ferré, Rimbaud, Gainsbourg, Nathalie Sarraute, et rêvent d'absolu. Ils se tiennent comme des acteurs, dans l'effort de l'équilibre, mais à l'affût de tout ce qui pourrait les faire lâcher prise, s'envoler vers les sommets et devenir des Dieux.


 

 

« — Et lorsque j’apprendrai que j’aurais pu dévoiler mes cartes,

Que j’aurais pu d’un geste effacer le voile et paraître au grand jour,

Que j’aurais dû sous la toile laisser percer quelques signes,

Qu’il n’attendait que cela,

Qu’il aurait peut-être été troublé, mais qu’alors, il aurait suffit de ne pas trembler,

Il aurait suffi de se présenter : " Adam, j’ai besoin de te voir, j’ai besoin de ce temps avec toi, j’ai besoin de tes mots, de ton regard, j’en ai besoin pour ma sérénité. "

Lorsque j’apprendrai que j’aurais pu m’exposer ainsi et qu’il n’aurait sans doute pas ri, sans doute pas fui, comme je risque de regretter de ne pas l’avoir fait !

Comme je risque de regretter... »

 

 

 


Extrait de la postface de l'ouvrage Pour Adam et Bérénice par Jean-François Sivadier


« Le corps est au centre d'Adam et Bérénice. Et, avant tout, celui des acteurs, toujours visibles, en coulisses, au bord de la scène, attendant d'entrer sur le plateau pour y faire une expérience.

Celle du théâtre et donc celle du présent. Celle d'un récit inénarrable où s'embarque un quintet duquel se détache un trio où résonne, à peine masqué, celui du Bérénice de Racine.

Pièce immobile où trois êtres hallucinés vont passer leur existence à tenter de mettre des mots sur ce qui les construit et les détruit en même temps: la présence de l'autre.

Ici, comme chez Racine, l'autre est autant un être de chair qu'un paysage qui ravit ou dérange comme un tableau, qu'un pays que l'on a peur ou que l'on rêve de visiter, qu'une énigme qui ne demande qu'à être résolue. Mais aucune résolution, aucun message ne viennent conclure ou soulager la fin d'Adam et Bérénice. L'autre restera un mystère et le mystère va perdurer au delà d'une scène finale qui laisse le plateau en apnée.

La poésie, comme la musique, ne souffre aucune explication.


En passant du trivial au sublime, de l'immobilité à la danse, en manipulant le vocabulaire et la syntaxe comme des armes ou des caresses, en confondant le désir et la haine, la violence des sentiments et la poésie de leur expression, Adam, Bérénice et Maxence, jouent. Ils jouent, et, au hasard d'une réplique, ils se donnent à eux-mêmes, le mode d'emploi :
 

Pas de préliminaires, pas de psychologie, il faut jouer. C'est immédiat. Essayer de ne pas penser, le spectateur fera le travail. »

 

 

Vidéo de présentation du spectacle :

 

 

 
 

Frondes étourdies suivi de Ressort des vagues

 

Des frondes, des oppositions, ivres de bonheur, parfois de colère. Des frondes étourdies d’où ressortent les vagues, porteuses, puissantes. Elles vous enveloppent et vous soufflent de poursuivre le chemin.

L'ouvrage contient de nombreux textes de chansons parmi lesquels Comprendre les marées, Lavandières ou Saint-Malo la bien-nommée ainsi que des textes en prose et poèmes en vers libres.

 

 

Sous le vent j’ai tracé
- qui planent en mon jardin -
Incendies déployés,
Pierres à portée de main
Et je les ai remodelés
À tous mes souvenirs.

Dans les eaux fortes de ton cœur,
Ai-je rêvé le fil
De cette force
Qui me ceint et qui délie mes pleurs ?

(Nous verrons)

 

 

  Lire les premières pages ici.

 

« Cette voix qui s’élève est à la fois personnelle et universelle comme la signature de toute poésie. Dans ce cas précis, l’autobiographie affleure juste pour donner cette couleur de la sincérité qui renvoie le lecteur à lui-même. Il y a de très belles images mais aussi des rythmes très simples proches de la chanson d’enfance comme Verlaine ou Apollinaire ont su les construire. » Françoise Grard

« – Tu es comme ces poètes de sept ans
Qui se meuvent dans les cimes brûlantes
Sans jamais se blesser,
Observent les décorations,
S’approprient des sapins, immenses, illuminés.
Ils prennent la tangente et regardent le fleuve.


– Oh laissez-moi danser !
Sans jamais préjuger
Du ressort des vagues.
La nuit mange la cité.
Dans les vides ruelles
Aux murs délavés,
Je cherche le vertige.»

(Pina Bausch et le fleuve)

« Tendre la soie entre lune et ciel pour voir le soleil à la floraison… Les mots de Pierre-Michel Sivadier n'ont de sens que parce qu'ils ont l'exactitude lumineuse de sa musique. Des transparences de timbres, des effluves de rythmes doux, des silences qu'il vous laisse habiter » Alex Dutilh

« Pierre-Michel Sivadier réveille voix, instruments, mélodies... un peu comme l’enfant Rimbaud entourait l’Aube avec ses voiles amassées, et que nous sentions à notre tour un peu de son immense corps. Ici, c’est musique et chanson, issue de l’une, issue de l’autre. On se réveille, il est midi. On a fait un voyage, comme on a fait un rêve. Il est déjà trop tard mais il est encore si tôt. À peine saisi, déjà enfui (mélancolie), mais s’annonçant à nouveau (joie). Le lyrisme chez Pierre-Michel, c’est l’instant. À jamais, neuf. » Jean-Marie Larrieu

Frondes étourdies contient Pina Bausch et le fleuve ainsi que Nous verrons, qui donne son titre à l'album de Simon Goubert, couronné par le Grand prix de l'académie Charles Cros en 2020.

> Frondes étourdies par Tandarica

> Frondes étourdies par Franchbarb